Tinou a eu le malheur, avec ses frères, de naître chez un paysan qui n’aimait pas les chats et qui a « réglé le problème » de la fraterie gênante au fusil. Tinou était le seul rescapé, le voisin l’a retrouvé terrorisé dans sa haie. C’était un chat toujours sur le qui-vive, hyper anxieux, que l’on ne pouvait toucher s’il ne choisissait pas lui-même de s’approcher. Au moindre bruit, au moindre geste brusque il disparaissait et se terrait dans un coin. On lisait toujours l’inquiétude dans son regard. Odile l’avait accueilli chez elle où il avait trouvé une famille féline qui le rassurait. Il avait fait beaucoup de progrès.
Tinou avait 12 ans quand il nous a quitté. Une insuffisance rénale lui a été détectée en 2019. C’était très compliqué de le soigner car il était difficile à toucher, très anxieux et il paniquait au moindre bruit. La canicule a aggravé sa pathologie : en effet, il restait des heures dehors – on ne savait jamais dans quel coin il se cachait – et il buvait de moins en moins. Cela lui a été fatal.